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Le bal des folles


Victoria Mas signe son premier roman avec “le bal des folles.” Le livre sorti aux éditions Albin Michel le 21 août, remporte le Prix Renaudot des lycéens 2019. Élu par un jury de 300 lycéens scolarisé dans les 13 lycées de la Nouvelle-Aquitaine, ainsi que le lycée Jean Monnet à Bruxelles. 


Jean-Martin Charcot, un célèbre neurologue, propose un bal à la mi-carême qui se tient à la Salpêtrière. Un hôpital qui soigne des femmes atteintes de démence ou de problème psychologique. L’époque de Charcot est propice aux expériences d’hypnose sur ces femmes pour tenter de les soigner dans cet hôpital. Le bal des folles était organisé chaque année. De nombreuses personnalités venaient y assister ainsi que la presse parisienne. Une soirée qui met en lumière ces femmes oubliées par la société. 

Un service tenu par Geneviève qui s’occupe tous les jours de ces femmes. On suit le destin de Louise une jeune fille violée atteinte de crise d’hystérie, Thérèse une prostituée qui a tenté de jeter son mari dans la Seine et Eugénie Clévy une jeune femme qui communique avec les morts, enfermée par son propre père. Chacune se sent protégée entre ces murs du monde extérieur. Seule Eugénie dès son arrivée va vouloir partir au plus vite. Elle n’est pas comme les autres femmes. Elle n’est pas folle. Avec l’aide de Geneviève, une amitié particulière va se créer entre ces deux femmes.

Victoria Mas, nous dépeint l’enfermement des femmes quand elles dérangent. Sous domination dans une société principalement masculine. Elles en sont victimes. Au sein même de la Salpêtrière, elles sont soumises au regard des hommes. Avec les séances d’hypnose sur Louise, qui ont pour but de recréer une crise d’hystérie. Le livre est pour toutes ces femmes contraintes au silence dans ces années-là. On ressent les cris des femmes, l’hystérie, la peur, la douleur. Mais au moment du bal, le service s’anime. Pour le temps d’une soirée, se sentir regarder et vivre un temps soit peu dans la normalité. 


Camille ROUGET.

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